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Travaux de Michèle et Jean LARROUQUÈRE, mis en ligne par Patricia CHASTEAUNEUF sur le site http://www.terriernet.com/chasteauneuffiches.htm
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CHASTEAUNEUF Joseph
Prêtre chanoine régulier chanceladais 1
né le 19 mars 1731 à Saintes (St Pierre) (Charente-Maritime)
fils de Gabriel CHASTEAUNEUF, procureur au siège Présidial de Saintes, et de Catherine GORRY
décédé le 3 octobre 1815 à Bussac (Charente-Maritime)
1 - La règle de Saint Augustin a été établie en 1128 en l'abbaye Notre-Dame de Chancelade, près de Périgueux.
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Renseignements Divers
Vicaire de la paroisse de St-Nazaire-sur-Charente
(Charente-Maritime)
1er juillet 1748 : décès d'André Grenon, charpentier : 1er acte écrit et signé par CHASTEAUNEUF, vicaire de ladite paroisse.
14 juillet 1748 : "à l'issue de la messe paroissiale célébrée par Messire CHASTEAUNEUF, vicaire, se sont assemblés les principaux habitants de la présente paroisse selon l'indication qui en avait été faite le 7 courant au prône de la messe, ainsy qu'aujourd'hui au prône de laditte messe paroissiale pour nommer un économe. Lesquels habitants ont choisi, du consentement dudit curé et nommé tous d'une voix, Pierre Foucaud ici présent et acceptant, promettant de s'acquitter fidellement et de son mieux dudit Economat."
signé : J.L. Maillet curé de St-Nazaire-sur-Charente
Prêtre chanoine régulier du prieuré cure de Mortagne
Après avoir été vicaire pendant une dizaine d'années à St-Nazaire-sur-Charente, puis curé dans d’autres paroisses, Joseph CHASTEAUNEUF est nommé prêtre au prieuré cure de St-Étienne-de-Mortagne. Il va y exercer son sacerdoce entre 1772 et 1783. Puis il fera acte de "résignation" en faveur de Jean louis PINEAU qui va lui succéder à Mortagne le 1er mars 1784.
Prise de possession du Prieuré Cure de St-Etienne-de-Mortagne
par Jean Louis PINEAU
Prêtre chanoine régulier de l'ordre de Saint Augustin
(AD 17 3E XLIV/127)
Aujourd'hui premier mars mil sept cent quatre vingt quatre après midy par devant nous Louis Thomas Bon notaire royal apostolique soussigné reçu matricullé en la Sénéchaussée de Saintonge résidant sur la paroisse de Corme Ecluse et présents les témoins bas nommés, a comparu en sa personne messire Jean Louis PINEAU prêtre chanoine régullier de l'ordre de Saint Augustin, prieur curé de la paroisse de Ste Marie de Xande ville, y demeurant ... lequel nous a dit et exposé que sur la résignation à lui faitte par messire Joseph CHASTEAUNEUF, aussy prêtre chanoine régullier du même ordre, de son dit prieuré cure ou vicairie perpétuelle dudit St Etienne de Mortagne au présent diocèse de Saintes, il aurait obtenu de sa Sainteté sur laditte résignation desdites provisions dudit prieuré cure dattée de Rome du dix des calendes de janvier, vérifiée et certifiée par les sieurs d'Harcourt et Rotrou conseillers du Roy, banquiers et expéditionnaires de la Cour de Rome, le quatorze février dernier, sur lesquelles ledit PINEAU aurait obtenu de Monseigneur levesque de Saintes son visa datté du vingt du mois dernier, signé de Laage et Delord vicaires généraux.
La lecture en a esté par moy faitte à l'entrée de la porte de l'église dudit Mortagne en présence des témoins cy bas nommés où ledit sieur PINEAU, a requis de nous.y transporter, à l'effet de prendre pocession de ladite cure de St Etienne de Mortagne ainsi que de toutes ses appartenances et dépendances où estant, en vertu dudit visa et mandement et en présence de messire Joseph CHASTEAUNEUF prieur de St Quantin de Rançanne et actuellement avec nous au devant ladite porte de l'église de Mortagne, laquelle il nous en a esté fait l'ouverture par le sacristain.
"En conséquence de quoi ledit sieur PINEAU désirant prendre pocession corporelle réelle et actuelle dudit prieuré cure de Mortagne... serait entré dans ladite église aurait pris de l'eau bénitte, et serait passé dans le coeur où il c'est mis à genoux sur le marchepied de l hotel et a adoré le St Sacrement, et estant passé dans la sacristie ce serait revestû d'un surply et d'une Etolle, et estant revenû audit hotel ce serait mis derechef à genoux et après avoir fait allumer deux cierges serait monté sur le marchepied aurait ouvert le tabernacle adoré le St Sacrement, et visité les vases sacrés, refermé ledit tabernacle, et estant retourné du costé de levangille y a récité et lû lentienne dudit St Etienne patron de ladite église, et estant descendû dudit hotel a esté au coeur et c'est placé dans la place rectoralle, et de là estant allé au fond babtismeaux, les a ouverts et refermé après avoir visité le cremier et sainte huille, a monté dans la chaire, et estant sorty de ladite église a esté dans le simetière, en a fait le tour, après toutes lesquelles ceremonies ledit sieur PINEAU à rentré dans ladite église et à poussé la cloche, et dit et déclaré à haute et intelligible voye qu'il prenait pocession corporelle réelle actuelle et personnelle dudit prieuré cure ou vicairie perpétuelle et ce sans que personne sy soit opposé et ayant laissé lesdits surply et Etolle à fermé la porte de l'église, et estant passé dans la maison presbiteralle, jardin et dhomaines dépendant dudit prieuré... ledit sieur PINEAU en a ouvert et fermé les portes, et cest promené en tous les apartements de ladite maison, et à allumé du feû dans les cheminée, et dans le jardin et autres dhomaines à arraché de lherbe, et coupé des branches darbres et donné toutes les marques dun veritable et legitime pocesseur de tout quoy il nous à requis acte que nous lui avons octroyé pour lui valloir et servir ainsy que de raison."
Fait et passé lû publié la presente prise à la porte de ladite église en présence de :
- messire Thomas BARRÉ prêtre prieur de St Thomas de Floirac
- maître Pierre BON notaire procureur fiscal de la principauté de Mortagne
- maître François Grégoire BARRÉ juge audit lieu
- maîtres Pierre BOUDIN et Pierre BIBARD notaires audit lieu
... qui ont signé et ceux qui n'ont su faire.
Prieur de la paroisse de Saint-Quantin-de-Rançanne
(B.A.H.A.S. 26)
Messire Joseph CHASTEAUNEUF prêtre chanoine régulier de l'ordre de St Augustin est nommé prieur de la paroisse de St-Quantin-de-Rançanne (Charente-Maritime) qui possède une cure et un prieuré. Le Recteur de Rochefort, à titre de collateur, en reçoit un revenu de 2 400 livres.
À la Révolution, refusant de prêter serment lorsque la Constitution civile du clergé fut proclamée en 1790, il vient grossir le groupe des prêtres réfractaires qui ont été exilés contre leur volonté.
Déporté à Bilbao sous la Révolution
9 septembre 1792 (B.A.H.A.S. 15) :
Joseph CHASTEAUNEUF, curé de St Quantin-de-Rançanne, s'embarque à Bordeaux, à bord du navire irlandais " La Favorite-Nanny" commandé par le capitaine Gonderson. Et avec lui, 22 autres ecclésiastiques du diocèse de Saintes, 4 du diocèse de Poitiers, 32 du diocèse de Bordeaux, quelques autres des diocèses de Limoges, Agen, Sarlat, Nantes, Périgueux, Angoulème et La Rochelle, soit au total 73 prêtres insermentés : par décret de la Convention Nationale du 27 août 1792, ils sont expulsés à Bilbao (Espagne) où ils arriveront le 20 Septembre 1792 (minute 264 L de Me François Daleau notaire à Bourg-sur-Gironde).
Bilbao, en cette fin d'année 1792 devient une colonie de prêtres français : vers la mi-septembre on trouve 350 ecclésiastiques dont plusieurs des diocèses de Saintes et de La Rochelle, le 12 octobre il y en a 1 000 dont 66 du diocèse de Saintes. En sa qualité de Vicaire Général de Saintes, Augustin Taillet pris l'initiative d'une démarche auprès de l'autorité ecclésiastique, après avoir publié : "Les prêtres français ont-ils pu, sans blesser leur conscience, sortir de France ? Leur fuite est-elle une faute qu'on ait le droit de leur reprocher ?".
14 octobre 1792, Bilbao (A.H.S.A. 31) : Lettre d'Augustin Taillet2 à son Excellence le Nonce Apostolique en Espagne :
"Monseigneur,
Ne pouvant plus nous permettre aucun doute sur la perte cruelle que nous venons de faire par le martyre de notre évêque, nous osons recourir à vous dans la douleur qui nous accable. Et quel autre refuge pourrions-nous chercher, instruits des sentiments que vous aviez pour notre illustre prélat, de votre bienveillance pour son diocèse et de votre zèle pour la religion ?
Les circonstances trop funestes où nous sommes nous feraient donc désirer que le Souverain Pontife nous donnât, comme à d'autres diocèses frappés du même malheur, un Commissaire apostolique pour gouverner le nôtre, jusqu'à ce que la Providence nous ait donné un premier pasteur ou que le Chapitre de Saintes ait recouvré l'exercice de ses droits. S'il plaisait à votre grandeur de proposer au Saint-Siège la personne qu'elle jugerait la plus capable, votre choix serait le nôtre.
Daignez, Monseigneur, vous rendre notre médiateur ; ce sera pour nous une consolation qui adoucira les rigueurs de notre sort, en nous assurant un protecteur aussi digne de votre confiance.
Puissions-nous vous convaincre de toute notre reconnaissance comme du respect avec lequel nous sommes de votre grandeur, Monseigneur, les très humbles et très obéissants serviteurs".
Signé : Les chanoines, curés, vicaires, prêtres de la ville et du diocèse de Saintes.
(parmi les signatures se trouve, bien sûr, celle de Joseph CHASTEAUNEUF)
La lettre fut envoyée à l'évêque de La Rochelle qui était arrivé en Espagne dès 1791 : après un séjour à Pampelune, il demeura à Guadalajara durant plusieurs années. Il répondit au Nonce Apostolique en Espagne que l'abbé Taillet, Archidiacre de la Cathédrale de Saintes paraît désigné pour être proposé au Saint-Père ; mais l'arrivée, entre-temps, du Doyen de la Cathédrale et de plusieurs chanoines de Saintes change les données, chacun croit avoir prééminence sur ses collègues et l'affaire en reste là.
2 - Représentant le Clergé du Diocèse de Saintes aux Etats Généraux de 1789 et porteur du Cahier du Clergé à l'Assemblée de la Noblesse.
Sort du Clergé français réfugié en Espagne entre 1792 et 1802
(B.A.H.A.S. 31)
Lors de l'invasion française, le Clergé de Bilbao dénonce les nouveaux arrivants "comme émissaires des régicides sous les costumes les plus divers". On s'étonne qu'ils cherchent à se réunir ! "L'étroitesse d'esprit des espagnols se manifeste par une surveillance tellement exagérée qu'elle devient ridicule". L'évêque de Santander, Raphaël Menendez, rendu agressif par les horreurs de la guerre, fait retomber la responsabilité des malheurs publics sur eux : "Ils se présentaient en Espagne soigneusement peignés et comme en tenue de gala ! Scandale, ô éternel opprobre du clergé français". Sur les ordres d'un autre évêque, les prêtres français enfermés dans le couvent soumis à sa juridiction ne sortaient point dans les rues sans être accompagnés. On en cite devant l'Inquisition. De Coucy, évêque de La Rochelle, adresse à l'évêque de Siguenza des plaintes continuelles sur les mauvais traitements qu'on leur inflige dans le monastère des Bénédictins de Huerta où l'on en a envoyé 22. Tous avaient résolu de s'échapper, préférant être jetés en prison plutôt que de vivre dans un tel couvent et ils n'avaient ajourné l'exécution de leur dessein que pour ne pas déplaire à l'évêque de Siguenza.
L'évêque de La Rochelle fonda une caisse de secours alimentée par les exilés eux-mêmes. En 1795 elle recueille 66 358 réaux et en dépense 64 910. Les prêtres étaient réduits à vivre de l'argent des messes : tout pouvoir leur avait été refusé, sauf celui de dire la messe. Défense d'enseigner en public ou en secret.
(A.H.S.A. 8)
Autre témoignage et autre son de cloche : "L'épiscopat espagnol fit des prodiges de charité. L'évêque de Valence avait dans son palais près de 200 prêtres qu'il entretenait de tout. Et comme ceux-ci voulaient lui en témoigner leur reconnaissance, il a fait écrire sur les portes des salles ces paroles de Saint-Paul : Il faut que les évêques soient accueillants. Celui de Siguenza logeait chez lui plus de 100 prêtres, aux besoins desquels il avait soin de pourvoir. Celui d'Orense avait écrit : Venez en tel nombre que vous voudrez ; plus vous multiplierez votre nombre, plus vous augmenterez notre joie. Les prêtres vinrent en effet et l'évêque en prit 200 pour sa part et plaça les autres. L'archevêque de Tolède, le plus riche des évêques d'Espagne, en prit 500 à son compte. Il en fut de même des Chapitres et du peuple espagnol."
Après ces deux témoignages si opposés et s'appuyant cependant sur des cas concrets, l'un comme l'autre, il est légitime de penser que le traitement des prêtres français qui avaient fui ou avaient été transportés contre leur gré en Espagne, dépendait des qualités humaines du Supérieur (évêque ou prieur) sous l'autorité duquel ils se trouvaient. Il en est partout toujours ainsi.
Prêtrises post-révolutionnaires
A son retour d'Espagne, Joseph, âgé de 71 ans, va reprendre du service en Charente-Maritime, dès 1802. Il exercera son sacerdoce successivement dans les paroisses de Champagnolles, de Saint-Germain-du-Seudre et de Bussac où il y décédera le 3 octobre 1815.
Recherches réalisées par Michèle et Jean Larrouquère
Et mises en ligne par Patricia Chasteauneuf, suite à un travail commun avec M. Jean Larrouquère
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