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Travaux de Michèle et Jean LARROUQUÈRE, mis en ligne par Patricia CHASTEAUNEUF sur le site http://www.terriernet.com/chasteauneuffiches.htm
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- Témoin
CHASTEAUNEUF Gabriel Jean
Jésuite, professeur de Philosophie puis d'hydrographie
né le 25 septembre 1721 à Saint-Dizant-du-Gua (Charente-Maritime)
fils de Gabriel CHASTEAUNEUF, procureur au siège Présidial de Saintes, et de Catherine GORRY
décédé (?)
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Renseignements Divers
L'enseignement de la philosophie par les jésuites au Collège de Saintes
(B.A.H.A.S. 6)
La durée des cours se trouvait réduite à deux ans depuis le statut de 1598. Chez les jésuites comme ailleurs, on ne jurait dans le principe que par Aristote. En seconde année on étudiait sa physique et sa métaphysique. Plus tard Aristote céda la place à Descartes qui fut ensuite détrôné par Newton. Vers 1760 l'enseignement des mathématiques avait pris un développement auxquels "les Eléments d'Euclide" ne suffisaient plus, la physique n'était plus celle d'Aristote et on avait abordé l'étude de la chimie.
Les exercices scolaires étaient couronnés par des discussions de thèses soutenues en public à la fin de chaque année par les élèves les plus distingués que le professeur désignait. Cet enseignement terminal permettait d'obtenir le baccalauréat, la licence et la maîtrise es-arts.
Les Jésuites à La Rochelle
(A.M. A 175 fascicule 8)
L'établissement du Collège royal : c'est le 18 novembre 1628, après avoir réduit par un siège resté célèbre la citadelle du calvinisme que Louis XIII signait le brevet suivant :
"Considérant le fruict que les Pères jésuites peuvent faire en la ville de La Rochelle pour la conversion des âmes, Sa Majesté leur a accordé le lieu nommé Saint Michel, appartenances et dépendances (...) pour s'y establir, et veut que dès à présent ils en prennent possession, déclarant Sa dite Majesté que si elle désirait establir un collège dans la dite ville, elle leur en donnerait la direction".
En vertu de l'acte royal, une simple mission fut d'abord établie où furent envoyés des hommes d'une insigne modestie, brûlants de zèle, qui vivant au milieu des hérétiques les attireraient doucement à la religion par l'éclat de leur vertu.
Dans les années 1647 - 1650 l'élévation de La Rochelle au rang de ville épiscopale, et de l'église St Barthélemy à celui d'église cathédrale, créait aux supérieurs jésuites de mettre désormais dans les bâtiments d'un ancien collège appartenant aux religieux de Saint-François, un personnel de premier choix.
La création de la chaire d'hydrographie et le père Yves VALOIS
Pour la première fois en 1707, un nommé Beauvoisin avait été chargé par les officiers municipaux d'enseigner l'hydrographie à La Rochelle, c'est-à-dire de former gratuitement au pilotage contre un traitement de 500 livres par an. Jusqu'en 1732 il s'acquitta fidèlement de ces fonctions. Sa mort rendit la place vacante. Cette chaire, les jésuites souhaitaient depuis longtemps la voir rattachée au Collège. A la suite d'un arrangement passé avec la ville en décembre 1726, un arrêt du conseil municipal du 16 octobre 1732 accordait ce transfert, à charge pour les jésuites d'enseigner outre l'hydrographie les parties de mathématiques qui y sont relatives. La même année était créée également l'Académie royale des Belles Lettres, Sciences et Arts dont les réunions avaient lieu dans les grandes salles de la bibliothèque de l'Hôtel de Ville. Plusieurs pères du Collège siégeront parmi les membres les plus laborieux.
Au père Yves VALOIS (1694 -1768) professeur de philosophie au Collège depuis l'entente de 1726, fut confié cet enseignement. Durant 24 ans il allait être, au Collège et à l'Académie un des personnages de la Ville les plus en vue : les nombreuses interventions qu'il y fît, ne craignant pas d'aborder des sujets délicats ; ses "Entretiens sur les Vérités Fondamentales de la religion pour l'instruction des officiers et des gens de mer", ouvrage solide qui fait front aux attaques de l'incrédulité auquel le Père VALOIS ne va plus cesser de travailler. Sa science et son autorité religieuse s'affirment d'année en année.
En 1756, paraît à Besançon, sous le voile de l'anonymat et sous le titre : "Lettres d'un père à son fils sur l'incrédulité", un ouvrage qui fit scandale à La Rochelle où un grand nombre de notables se crurent visés et accusèrent le père VALOIS d'en être l'auteur. Le procureur du roi requiert la prescription du livre et demande d'en rechercher l'auteur. Voir le résumé du procès sur http://larrouquere.gen.hist.site.voila.fr/Incredulite.html
Le père VALOIS dut quitter La Rochelle et se retira à Saintes où il se consacra au ministère apostolique, il y mourut vers 1769. Il abandonna sa chaire d'hydrographie au père CHASTEAUNEUF, professeur de philosophie audit Collège.
Gabriel Jean CHASTEAUNEUF
Interrogé en tant que 36ème témoin, au cours du procès de 1756, on apprend qu'il est professeur de philosophie, âgé de 34 ans environ. Il déclare qu'il a lu ce livre, le trouva suffisamment intéressant pour en conseiller la lecture à un jeune homme de ses écoliers.
Par les dépositions de deux de ses écoliers, au cours dudit procès, on a la confirmation que Gabriel Jean CHASTEAUNEUF, leur professeur, leur avait dit que ce livre était bon, qu'il avait été fait par quelque zélé. À leur remarque qu'il ne convenait pas de faire des portraits tels qu'il y en avait dans le livre, il leur aurait répondu que si ces gens-là se donnaient pour "toupies" en public, ils ne devaient pas être fâchés qu'on leur dit aussi en public.
L’interdiction d’enseigner faite aux jésuites
Le collège de La Rochelle fut atteint en 1761 par les arrêts du Parlement de Paris qui retiraient aux jésuites, à partir du 1er avril 1762, tout droit d'enseigner et même d'exister en France comme Corporation. Autorisés par la Ville à ne se disperser que le 31 juillet 1762, les anciens jésuites restaient confinés dans une partie du Collège. Le 26 juillet, la Sénéchaussée signale que le père CHASTEAUNEUF donnait encore des leçons d'hydrographie à 3 élèves !...
Le 11 août 1761, en l’église de la paroisse Saint-Louis à Rochefort, Gabriel Jean CHASTEAUNEUF officie lors de la bénédiction nuptiale de Michel CHASTEAUNEUF, capitaine de navire, son frère cadet, avec Magdeleine AYRAUD. C'est la dernière trace qu’il a laissée, à notre connaissance, préférant sans doute garder dorénavant l'incognito.
La succession au Collège fut difficile à assurer
En 1780, la Ville peu satisfaite du fonctionnement du Collège tenta de le donner aux Récollets. Cela échoua et l'établissement continua à végéter jusqu'en 1794 où il s'éteignit définitivement.
Recherches réalisées par Michèle et Jean Larrouquère
Et mises en ligne par Patricia Chasteauneuf, suite à un travail commun avec M. Jean Larrouquère
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